Mon Liban

Mon beau pays, tu n’étais pas ainsi, 

Je te vois de jour en jour affaibli. 

Tu n’abritais ni violence, ni cruauté 

Si je reste, je crois que je vais suffoquer. 


Je sens mes idées peu à peu être étouffées, 

Je rêvais de rester ici, à présent je veux te quitter. 

Je n’attends qu’un signe pour rester à tes côtés, 

Rien qu’une parole pour apaiser mon cœur brisé. 


Laisse-moi voir que tu as besoin de moi, 

Qu’en t’aidant, je ne me nuirais pas, 

Qu’en t’aimant, tu ne me blesserais pas, 

Que pour survivre, je n’aurais pas à me détacher de toi. 


Parfois, j’hésite. 

Ton peuple est devenu si triste, 

Tes routes beaucoup trop sinistres. 

Il est difficile de se rappeler, 

Des anciens jours quand tu brillais. 


Faudrait-il partir ? Ou plutôt fuir… 

Un pays qui nous laisse rêver, 

Pour finalement nous retrouver, 

Sans ambition, pris en otage 

Assis au milieu de cette cage, 

Dans laquelle notre société 

Nous a si facilement enfermés. 


Je sais que tu me manqueras, mais je me consolerai, 

En cherchant dans mon cœur, les souvenirs à jamais gravés,

Des crépuscules où je venais danser, 

Sur les toits de ma ville, je continuais à chanter, 

A quel point j’aime mon Liban, 

Au rythme des rires de ces gens qui me ressemblent tant. 


La nuit passait et je m’allongeais sous les étoiles, remplie d’espoir, 

A regarder les amants s’aimer sous la lumière du soir. 

Dis-moi que je te retrouverai un jour, ma belle Beyrouth. 

Dis-moi que tu m’aimeras pour toujours, je le ferai sans aucun doute.